Venon s’insère dans le PLUI de la METRO
Patrimoine bâti
Lors de l’élaboration du PLUI, dans un souci de protection du patrimoine bâti, la Métropole a organisé un inventaire des bâtiments anciens à préserver sur toutes les communes.
Pour Venon, cet inventaire a été fait par l’association patrimoniale en partenariat avec deux conseillers municipaux.
Cette démarche louable a été discéditée lorsque la municipalité de Madame Gerbier a pris soin, avant de renvoyer l’inventaire à la METRO, de retirer de l’inventaire le premier presbytère du XVIIème siècle accolé à l’église qu’elle avait décidé préalablement de démolir.
Espérons que les orientations de protection déterminées pour le reste du patrimoine seront appliquées.
Protection du paysage
Les zones naturelles et agricoles sont heureusement protégées, ce qui était une demande de notre association et nous nous en félicitons.
Par contre, les zones constructibles UD2M sont en densification maximum.
Les zones constructibles de Venon sont en effet de 2 types : des zones UA3 (hameaux anciens) et UD2 (zones pavillonnaires en densification).
A savoir qu’il existe sur l’ensemble de la Métro plusieurs types de zones constructibles pavillonnaires, le type UD2 choisi pour Venon est un «pavillonaire en densification», par rapport aux pavillonnaires «en évolution modérée» ou en «développement limité».
Il est difficile de donner des détails sur les surfaces, les hauteurs de construction, les pentes de toits tant les règles sont compliquées et surtout grévées de règles « alternatives », c’est-à-dire d’exceptions.
Pour exemple, se reporter page 11 du document « Règlement zone UD2 Secteurs pavillonnaires en densification » du PLUI.
Mètres carrés constructibles : le PLUI remplace l’ancien Coefficient d’Occupation des Sols (COS) par un pourcentage calculé en fonction de la surface de pleine terre (en sachant qu’un toit végétalisé peut être assimilé à de la pleine terre).
- Pour les hameaux (UA3) : 40 % de la surface de terre avec un minimum de 25%
- Pour les autres zones constructibles (UD2M) : 50 % de la surface de terre avec un minimum de 35 %
En d’autres termes, cela correspond à une augmention très importante du coefficient d’occupation des sols.
Pourquoi avoir choisi pour le village de Venon l’option de densification maximum comme dans l’agglomération ?
En outre, le fait de comptabiliser les toits végétalisés avec la surface du terrain dans le calcul des coefficients revient à inciter les constructeurs qui veulent de grandes maisons à faire des toîts plats.
Voir la carte du zonage de la commune
Nous regrettons que les orientations de ce PLUI ainsi que les décisions impactant directement des Venonais n’aient pas été prises dans la transparence et l’écoute au niveau de la commune.
La seule possibilité d’expression donnée aux Venonais a été de noter leurs réflexions sur la plateforme CARTICIPE de la METRO.
Quant aux Venonais impactés par les décisions prises sans qu’ils en soient informés, ils n’ont pu qu’aller contester auprès du commissaire-enquêteur….
Voir le report des contributions CARTICIPE
pour le secteur de Venon
Où en sommes-nous ?
Préservation des zones agricoles, préservation des espaces boisés et du chêne, inscription des maisons d’habitations anciennes au plan du patrimoine bâti, cela est acté dans le PLUI et c’est très positif.
Mais que deviendra le paysage d’ensemble de la commune avec la construction sur des surfaces de terrain de plus en plus réduites et l’absence quasi totale d’harmonie architecturale ?
Nous espérons ne pas aboutir dans ces conditions, aux schémas d’habitats densifiés offerts par certains lotissements pavillonnaires des banlieues péri-urbaines et à une dégradation progressive de notre paysage.
La seule latitude en matière d’urbanisme que Venon peut avoir est la mise en pratique d’un nuancier de couleurs pour les constructions, qui améliorerait l’intégration des bâtiments dans le paysage. Nous souhaitons qu’il soit réalisé.
L’architecture à Venon : des maisons à toit plat…
C’est en grande partie les toitures qui font l’intégration d’un bâtiment dans son environnement. D’où l’importance d’une charte de couleurs.
Il faut préciser par ailleurs que la construction de maisons à toits plats n’est pas LA solution aux nouvelles lois du Grenelle de l’environnement.
En effet, les toitures à deux pans n’interdisent aucunement tous les nouveaux matériaux respectueux de l’environnement et tous les procédés de construction permettant la production d’énergie renouvelable ou évitant l’émission de gaz à effet de serre.
Ci-dessus, le schéma de principe d’une construction bioclimatique proposé par l’Espace Belledonne en partenariat avec le CAUE («Habiter en Belledonne, construire en montagne»).
Le choix de l’accès le plus simple et le plus court par rapport à la voirie existante est souvent le meilleurs :
par le haut lorsque celle-ci est à l’amont et vice versa.
(«Habiter en Belledonne, construire en montagne»)